L’approche « Ironman » pour votre entreprise d’aménagement paysager

L’approche « Ironman » pour votre entreprise d’aménagement paysager

Qui dit « aménagement paysager » pense immédiatement à la nature et au plein air. Il existe cependant un autre monde qui recoupe largement ce secteur : celui du conditionnement physique.

GoMaterials s’est entretenu avec Robert Clinkenbeard, auteur spécialiste du conditionnement physique, participant au défi d’endurance Ironman et ancien propriétaire d’une entreprise d’aménagement paysager, pour comprendre comment l’état d’esprit Ironman peut vous aider à développer votre propre entreprise.

 

Pouvez-vous nous parler de votre parcours dans le monde de l’aménagement paysager?

ROBERT: J’ai suivi un programme de gestion au Scottish Agricultural College en Écosse, et j’ai travaillé pour le service des parcs de la ville, ayant sous ma direction de 300 à 400 employés. La ville a commencé à fusionner les services et je sentais que je m’éloignais de ma vraie passion.

Après avoir vécu un divorce, mes amis ont senti que j’avais besoin d’une pause. Nous avons fait un voyage en Arizona en décembre 1998. Il faisait très beau et j’ai pu profiter du plein air. J’ai constaté que les gens vivaient vraiment bien ici.

 

Starting your landscaping business

« Quand je suis retourné au Royaume-Uni, je me suis dit : La vie est trop courte. Pourquoi suis-je ici? »

J’ai fini par plier bagage en mai 1999. Je suis arrivé ici en Arizona avec deux valises, sans numéro d’assurance sociale et sans dossier de crédit. Je me suis simplement retroussé les manches en me disant : « Je vais m’en sortir. » Après avoir fait quelques petits boulots ici et là, j’ai travaillé pour l’entreprise paysagiste Valley Crest, désormais connue sous le nom de Brightview, et ce, pendant deux ans et demi.

 

Comment avez-vous vécu cette expérience? Qu’est-ce qui vous a poussé à lancer votre propre entreprise?

Robert Clinkenbeard
Robert Clinkenbeard

ROBERT: Valley Crest était une très bonne entreprise, composée de gens formidables. Au bout d’un moment, j’ai eu l’impression que c’était devenu un peu trop corporatif. Mon associé et moi travaillions tous les deux pour Valley Crest et nous nous sommes dit : « Pourquoi ne pas lancer notre propre entreprise et faire de la satisfaction de nos clients notre priorité? »

En février 2001, nous avons commencé à réaliser quelques petits projets à côté. On s’est enregistrés, puis on a décroché d’autres contrats. Environ six mois plus tard, nous avions tous les deux quitté Valley Crest. Nous faisions le travail manuel le jour, puis nous sortions le soir pour établir des contacts et développer nos affaires. L’idée était de se faire connaître.

 

Cela a dû être exaltant de créer votre propre entreprise.

ROBERT: Oui, on était nerveux, excités. On a vécu toute une gamme d’émotions. On a investi tout notre temps et argent en sachant qu’une fois cette étape franchie, on serait maître de notre destin et on n’aurait plus à compter sur qui que ce soit.

 

Vous avez également participé quatre fois au défi Ironman. Comment en êtes-vous arrivé là?

ROBERT: C’est une histoire assez intéressante. Plus jeune, j’aimais le football et le soccer, puis je me suis mis au rugby. Quand je suis arrivé aux États-Unis, c’était un bon moyen pour moi de me faire des amis en Arizona.

Je jouais chaque semaine et je me pointais souvent au travail avec des blessures ou le nez cassé. J’en suis arrivé à un point où mon corps commençait à se dégrader, même si je continuais à suivre les joueurs plus jeunes que moi.

Je me suis mis à courir juste pour rester en forme. Finalement, je me suis dit que je devrais essayer de faire de petits triathlons.

 

Quelles sont les similitudes entre l’approche Ironman et la gestion d’une entreprise d’aménagement paysager?

ROBERT: Il y a en fait pas mal de similitudes. Il s’agit de développer une vision et de se poser la question suivante : où est-ce qu’on s’en va?

Landscaping business goals

« Créez une feuille de route qui indique les objectifs à atteindre dans trois ans, cinq ans et dix ans. Ensuite, décomposez-la en un plan d’un an, puis enfin en objectifs trimestriels. »

Gérer une entreprise d’une valeur de 20 millions de dollars et essayer de consacrer 20 heures par semaine à l’entraînement n’est pas chose facile. Il faut de la discipline et de la préparation pour y arriver. Je crée des calendriers pour les réunions et pour mes séances d’entraînement; je m’assure que je suis parfaitement préparé, de sorte que lorsque je me réveille à 4h du matin, tout est prêt.

Landscaping team

« Un autre élément clé a été de m’entourer des bonnes personnes. »

Pour mes épreuves Ironman, je disposais d’un entraîneur de natation, d’un entraîneur de cyclisme et d’un entraîneur pour l’ensemble de mon programme. Je faisais également appel à un nutritionniste. Les chefs d’entreprise ne sont pas nécessairement des experts dans tous les domaines. Ceux qui ne sont pas doués en finances doivent recourir aux services d’un contrôleur et ceux qui ne possèdent pas les connaissances de base en marketing doivent s’adresser aux membres de leur équipe qui les ont. Il est vraiment important de vous entourer de personnes compétentes pour vous aider à atteindre vos objectifs.

 

Comment avez-vous fait pour concilier travail et conditionnement physique?

ROBERT: Heureusement, je disposais d’une très bonne équipe de direction. J’avais embauché des gestionnaires pour m’enlever un peu de ce poids sur les épaules, mais je devais quand même diriger mon entreprise. Je me levais donc tôt le matin à 4h pour courir ou faire du vélo avant d’arriver au bureau à 8h. Ensuite, je m’entraînais une deuxième fois pendant ma pause du midi ou à la fin de ma journée de travail, à 17h, avant de rentrer à la maison.

Landscaping work life balance

« Trouver l’équilibre, c’est faire en sorte de ne jamais perdre de vue les choses les plus importantes de sa vie. J’appelle cela des blocs de temps de qualité. Assurez-vous de bloquer une heure ou deux par jour pour vous consacrer à votre santé, à vos relations ou au développement de votre entreprise. »

J’ai cinq enfants. Je voulais m’assurer qu’ils ne seraient pas pénalisés par mon horaire chargé. Je voulais être sûr de rentrer à une heure raisonnable et de passer suffisamment de temps avec eux le week-end.

 

Vous avez travaillé avec beaucoup de personnes dans le monde du conditionnement physique et dans le secteur de l’aménagement paysager. Qu’est-ce qui distingue les gagnants des autres?

ROBERT: J’aime beaucoup travailler avec des chefs d’entreprise et des cadres qui sont passionnés de conditionnement physique. C’est vraiment quelque chose d’être hyper concentré sur ses objectifs. Trouver le temps de s’entraîner dans une journée, ça demande beaucoup de discipline. C’est la chose que les gens ont tendance à remettre à plus tard, soit parce qu’ils sont fatigués, soit parce qu’ils ont autre chose à faire. Ce « focus », je crois que c’est ça qui fait la différence entre ceux qui traversent la vie en roue libre et ceux qui réussissent vraiment.

 

Vous avez parlé de déléguer le travail pour avoir plus de temps personnel. Mais de nombreuses entreprises d’aménagement paysager ne comptent qu’un seul employé. Quel conseil leur donneriez-vous?

ROBERT:  Il est clair que gérer une entreprise tout seul quand tout dépend de vous n’est pas évident. Heureusement, les solutions à ce problème sont nombreuses : vous pouvez engager un assistant virtuel ou quelqu’un à temps partiel ou à distance pour libérer un peu de votre temps. Vous ferez peut-être moins de profits, mais vous aurez plus de temps pour vous consacrer à votre entreprise, à votre santé et à vos relations.

 

Vous avez réussi à organiser votre emploi du temps. Y a-t-il des outils ou des techniques qui vous ont aidé à le faire?

ROBERT: Je ne suis certainement pas un expert; je fais de mon mieux. J’ai une assistante virtuelle, qui est formidable. On a recours au logiciel Trello pour nous aider à maintenir une bonne communication et pour prioriser les tâches que j’ai mises en place. Ce sont probablement les deux choses qui m’ont le plus aidé à rester organisé.

J’ai réglé trois alarmes sur mon téléphone. Le matin, j’ai une alarme qui me rappelle que je dois faire de mon mieux pour devenir le meilleur athlète du monde. Je me mets dans un bon état d’esprit et je fais une course de 16 km. L’alarme suivante sonne vers 8h, et c’est là que je passe en mode « coaching ». Je veux être le meilleur coach possible pour mes clients, alors toutes les distractions disparaissent. La troisième sonne à 17h30; c’est le moment pour passer du temps en famille. Je rentre chez moi et je donne toute mon attention à ma femme et à mes enfants. Je m’assure que je suis présent et je ne pense à rien d’autre.

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